Mes Reveries Poètiques

Mes Reveries Poètiques

Dans l'appartement

Il régnait une chaleur étouffante dans le spacieux appartement. Les baies du salon étaient grandes ouvertes. Néanmoins un léger courant d'air venait soulever les rideaux d'un blanc éclatant. Grâce aux rayons du soleil, leurs motifs venaient prendre forme et s'animer sur le parquet récemment ciré.

En ce milieu d'après midi, les bruits de la station balnéaire semblaient s'être arrêter à la lisière de l'appartement.

Dès qu'il ouvrit la portière de son véhicule, un sentiment de quiétude vint s'emparer de lui.. Sentiment bizarre dont il ne porta aucune attention. Rapidement, il venait de sonner à l'interphone de cette résidence où résidait son oncle. Il n'eut pas le temps de dire un mot que la lourde porte du hall d'entrée venait de s'ouvrir légèrement.

Il était attendu par la femme de son oncle pour venir récupérer des documents administratifs. Son parent possédait une affaire immobilière donnant sur le vieux port. Quelques rares fois, il venait lui prêter main forte quant la demande des estivants se faisait plus présente. C'était le cas aujourd'hui.

Il avala par sauts successifs les marches de cette belle résidence gardée dans laquelle son oncle et sa compagne venaient de s'installer.

Comme à son habitude, il donna deux coups légers sur la porte de l'appartement et entra.

Situé au quatrième étage de la résidence, il appréciait le calme de cette construction. Propreté, pots de fleurs à chaque étage, relative quiétude des occupants qu'il connaissait d'ailleurs, entrée sécurisé, ascenseur…. il avait plaisir à venir voir son oncle et sa compagne quand ses impératifs professionnels à l'Institut pouvaient le libérer.

Ce jour là, il devait passer récupérer les factures et autres documents cadastraux que Martin, son oncle, toujours aussi distrait que railleur, avait oublié. C'était la seule famille qui lui restait. Son parent qui n'envisageait pas encore de prendre sa retraite malgré l'approche de ses soixante dix ans, était un homme de petite taille plutôt rondouillard.

Sa compagne qui vivait auprès de lui depuis plus d'une dizaine d'année semblait toujours réservée, distante, mais néanmoins sympathique et toujours le cœur sur la main. D'une vingtaine d'année plus jeune que son oncle, grande et élancée, elle faisait partie de ces nouvelles retraitées qui profitait avec délice de leur temps libre: lecture, voyage, activités caritative et associative, telle était son quotidien.

En pénétrant dans le minuscule hall d'entrée, il entendit la compagne de son oncle parlait de la salle de bains:

- « Entre ! Je termine ma lessive et j'arrive.

Machinalement, et comme à son habitude il retira une des lourdes chaises de la table de la salle à manger et s'y installa.

De temps à autre il venait y prendre ses repas. Il appréciait les lourdes chaises en bois sculptées sur le dossier tout comme les trônes royaux; car il se sentait comme un petit prince chez son oncle, malgré de temps à autre quelques tiraillements ou disputes.

- Je viens chercher les documents, dit-il.

A ce moment là, elle sortie de la salle de bains. Elle s'approcha de lui et lui déposa sur sa joue qu'il tendit, un baiser qui le troubla pour la première fois. Cette marque d'affection semblait douce et fraîche et contrastait avec la chaleur ambiante de ce mois de juin.

Le parfum que dégageait la compagne de son oncle lui fit aussi une drôle de sensation. Il ne reconnu même pas l'essence. Curieusement, et malgré cette chaleur ambiante, il se sentait rafraîchi par le baiser de cette dame. Son visage de forme ronde ne semblait trahir aucune ride mais son regard trahissait déjà le rythme du temps qui passait Ses longs cheveux sombres lui donnaient un air beaucoup plus sévères. En réalité, c'était une personne qu'il appréciait beaucoup. Vêtue d'un léger ensemble rose, entrouvert généreusement sur sa poitrine, sa démarche faisait balancer la robe ample.

Rapidement elle lui tendit la serviette contenant les fameux documents demandés qu'elle venait de sortir du tiroir de la veille commode de style. Puis elle partit vers la cuisine chercher un petit plateau dorée sur lequel reposait déjà deux petites tasses à café.

Il posa la précieuse serviette sur la magnifique nappe brodée avec délicatesse.

- Il est tout frais, dit-elle en s'asseyant face à lui.

Elle lui remit une tasse à moitié remplie dans laquelle se trouvait une petite cuiller richement ornée. Il la fixa quelques secondes pour la remercier, bizarrement plutôt gêné que d'habitude.

- Je vais les lui apporter. Il en a besoins pour établir le compromis, fit -il en terminant sa tasse.

A tout moment de l'année il appréciait le goût d'un bon café. Elle le savait et en connaissait ses marques favorites. Elle le lui préparait souvent. Il but d'un trait le précieux breuvage sans se soucier de sa chaleur.

Elle se leva de table.

Il venait aussitôt de se lever et rangea la lourde chaise.

Rapidement et comme par nécessité, elle se glissa entre lui et l'épaisse table afin de récupérer les documents. Arrivée à sa hauteur, elle se retourna et se pencha légèrement sur la table laissant deviner ses formes en dessous du tailleur rose assez ample. Il devina l'espace de quelques secondes une poitrine de belle forme et généreuse maintenue par aucun soutien gorge.

Les quelques secondes qu 'elle resta dans cette position lui semblait une éternité. Il semblait comme pétrifier. Il ne souhaitait pour l'instant pas bouger. La boucle de sa ceinture de cuire venait d'effleurer le bas des reins de sa tante. Soudain, un souffle de vent plus soutenu s'engouffra dans l'appartement. Il leur procura une sensation de fraîcheur durant quelques instants. Sa tante restait aussi immobile.

Délicatement, il se mit derrière elle, s'en approcha au plus prêt.. A ce moment, son esprit venait de se vider.

Elle ne dit rien. Elle paru anticiper les gestes de son neveu par alliance.

Elle tenait maintenant agrippée de ses mains la lourde chaise, sans se retourner. Leurs regards ne se croisèrent même pas. Curieusement, cette situation ne les inquiétait visiblement pas.

Elle sentit dans le bas de son dos monter le désir puissant et immédiat du jeune homme.

Délicatement, il releva sa robe ample laissant apercevoir une fine culotte de soie plutôt sombre. Lui caressant le derrière du genoux jusqu'à son entre des plaisirs, il s'aperçut que sa peau était plus douce qu'il ne l'imaginait. Sans doute un effet réussi des séances de gymnastique tonique, pensa t'il afin de dénouer l'espèce de bouchon qui lui bloquait le fond de sa gorge.

Il ne compris pas la nature du désir qui venait de se déclencher en lui . Mais cela le mettait déjà mal à l'aise. Il se surpris à laisser échapper une expression d'incompréhension, d'interrogation, mais d'un coup violent elle remua son bassin. Déjà, il avait posé ses mains sur les hanches biens fermes de cette femme. Sa robe était toujours relevée. Avec la rapidité toute gauche d'un novice il plongea la main droite dans l'intimité qu'elle lui offrait. Elle laissa échappé un souffle.

Une douce chaleur venue du plus profond de son être, venait lui ensorcelé les doigts, comme si elle avait attendu ce moment depuis une éternité. Il resta un court instant dans cette chaleur mystérieuse. Une sécrétion moelleuse vint aussitôt enrober sa main. Aucun mot ne résonnait à présent dans l'immense salle à manger. On devinait par delà les baies largement ouvertes, les bruits des véhicules atténué par le brouhaha des enfants criant dans la cour de l'école voisine.

Il se sentait mal à l'aise maintenant. Mais il n'écouta déjà plus sa raison. Avec sa main gauche il remonta légèrement le tissus de la culotte sombre et des ses deux mains écarta légalement le postérieur de la compagne de son oncle. La peau était douce, mais il percevait une légère moiteur qui s'étalait sur la peau. Là, maintenant d'une main posée dans le bas de son dos, il s'agenouilla face à cette invitation aux plaisirs. Lui écartant légèrement les fines jambes, il pouvait contempler la toison légère et harmonieusement dessinée. Lentement, son esprit ne raisonnait plus. Il lécha avec goût ce fruit de la passion. Fruit défendu, fruit proposé, fruit mystérieux arrivée à maturation…

Un gémissement venait de sortir de la bouche de cette dame. Délicatement il se releva et tout en la maintenant retournée lui baissa finalement le bout de tissus qui le gênait. D'un geste rapide, tout en restant dans la même position, elle lança à quelque mètres la fine culotte. Une nouvelle fois, il écarta légèrement ses fesses et enfin la pénétra violemment, d'un coup brusque. La raideur de son plaisir était telle qu'il semblait déjà capituler. Mais le râle intense qu'elle produisit aussitôt, le ramena à plus de concentration.

Mais que se passait-il ? Qu'allait il arriver ? Qu'allait il arriver à lui, à elle ? Et si quelqu'un arrivait à l'improviste, son oncle Martin par exemple, quelle explications fournir ? Rêve, obsession, désir, phantasme ou réalité toute simple ?

Toutes ces interrogations se bousculaient dans sa tête. Que pouvait aussi penser la femme qu'il possédait à l'instant présent.

Pour le moment, seul l'intéressait la vision de cette croupe, la douce pénétration et le va et viens qu'il était entrain de lui faire. De temps en temps il jetait un regard à la raideur de son désir qui la pénétrait par derrière. Il sentait comme une douce chaleur qui l'enserrait. Elle ne bougeait plus. Ses bras avaient déjà pris un bon appuie sur la table. Elle baissait de temps en temps la tête. Il voyait ses cheveux sombres onduler comme des vagues qui venaient s'échouées sur les récifs durant les assauts de l'océan .Il voulut contempler son visage, mais elle le tenait maintenant entre ses mains. L'intensité avec laquelle il la prenait allait bientôt arrivait à terme. On aurait dit qu'elle le sentait. Lorsque l'explosion de plaisir arriva elle se raidit. Elle lui enveloppa le bas de sa taille avec ses bras qu'elle venait de relever. Elle se tenait maintenant droite, lui dernière elle.

Ils restèrent des très longues minutes dans cette position, une éternité sans doute.

Le rayon de plaisir intense enveloppa les deux êtres presque simultanément. Il s'était enfoui dans une femme qui pouvait être sa grand mère, ou sa mère; La jeunesse de sa peau et la forme généreuses de son corps, lui déclencha une nouvelle fois un spasme de plaisir. Il prenait mettant dans ses mains expérimentées les seins généreux qu'il devinait dessous le fin tissus. Les minutes s'écroulèrent, quasi éternelles.

Il se retira doucement. Elle se retourna et lui déposa sur le front un baiser. Le même que celui de tout à l'heure, avec la même intensité, la même force. Elle ne le regardait plus. Elle se retira de son étreinte, baissa avec une dignité stupéfiante sa robe. Elle ramassa sa culotte. Elle partit vers la salle de bains. Il entendit simplement

-A bientôt, n'oublie pas les documents !.

La transition venait d'être faite. Rapide. Abrupte. Froide.

Il passait du statuts d'amant éphémère à celui de neveu. Comme par enchantement.

Rapidement; Il remonta son pantalon, se rhabilla, repris ses esprits.

Il prit enfin la serviette remplie de documents. Déjà au dehors, la récréation dans la cours d'école était terminée. Un silence atténué par le souffle marin qui pénétrait dans l'appartement venait rafraîchir cette atmosphère qu'il venait de connaître, de respirer, de ressentir.

Il repartit comme il était venu, comme à son habitude.

Il retournait vers le quotidien. A ce moment présent, son esprit semblait vide, plus rien ne filtrer, ne passer à travers, sauf l'image de cette généreuse croupe tendue vers lui et offerte à son seule plaisir.

Il repartit avec cette image qui venait de s'inscrire d'une façon indélébile.

Il fallait désormais la prendre en compte.

Il repartit comme à son habitude.

Il referma la porte de l'appartement. A peine fit il quelques pas dans le spacieux couloir qu'il entendit le click de la serrure se refermer derrière lui. Tel un pont levis qui venait de se relevait sous les assauts des guerriers barbares qu'il assiégeait, la forteresse venait de céder.

Il repartait un avec un sentiment d'échec mélangé à celui d'un plaisir futile et fugace. Comme ces étoiles filantes dans un ciel d'été qui traversent la voie lactée sans bruit, subrepticement, à leur bon vouloir sans s'annoncer, mais dont la trace déchire la voûte céleste durant quelques instant. Telle était le sentiment qui le tenait quant il dévalait les marches de l'immeuble.

Son plaisir était comme ces étoiles, filant, passager. Mais il venait de laisser une trace dans son inconscient. Une trace indélébile contrairement aux jets de lumières que laissent ces corps célestes. Son jet de lumière à lui avait inondée l'intimité de cette dame, sans honte, sans peine mais avec précaution.

Quelques remarques venaient néanmoins scintillées autour de lui mais il ne voulait garder que le meilleur. La femme de son oncle n'avait aucun comportement léger. Lui même envers elle n'avait aucune ambiguïté. Le respect semblait de mise. Aucun élément n'aurait pu laisser trahir une telle situation ? Et maintenant se disait -il en repoussant violemment la lourde porte d'entée du hall de l'immeuble? Que va t-il se passer ?.

 



21/11/2009
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