Depuis l'aube de ma vie
Depuis l'aube de ma vie, je marche sans arrêt
Dans les couloirs si froids de ma mémoire futile
Où gronde le murmure de mon âme lapidée,
Désolation sans fin de mes passions subtiles!
Dans ce monde irradié, immense comme la mer,
Où on aperçoit à peine la lueur d'une étoile,
Je vogue sur ce navire dans ce gouffre de misère
Parmi mon équipage de fantômes infernal;
Sur les avenues désertes de mon avenir brumeux,
Je marche sans arrêt, gonflé de solitude,
Implorant dans la haine ces archanges ténébreux
Jonchant les froids couloirs de cette infinitude;
Dans ces déserts mortels luisant comme des miroirs,
Gravé dans mon âme de marbre, au plus profond de moi,
J'entends ces appels mais il est déjà trop tard:
Dans cet apocalypse, un sang limpide et pure
Se dissout dans un chaos lunaire et très froid:
Mon âme humaine quitte déjà cet azur.
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