Mes Reveries Poètiques

Mes Reveries Poètiques

Discution animé

Son propos venait de jetait un froid dans la salle exiguë des enseignants. Le visage de sa collègue restait encore figée, toute étonnée qu'elle était par sa réaction. Il ne s'expliqua pas son comportement ni la portée de ses paroles, conscient qu'un mot sorti de son contexte pouvait heurter ou blesser. Il ne pouvait se défaire du regard désemparé mais rempli de colère voir de haine de sa collègue Fatima Keira.

- Les caricatures sont la preuve que la liberté d'expression existe encore dans notre pays. Curé, rabbin ou imam ou est le problème ? Dit-il.

-Te rends tu comptes de ce que tu dis ? Beaucoup de croyants ont été agressés en découvrant cela. L'amalgame entre terrorisme et religion est fait à cause justement d'un dessin idiot. Cela va déchaîner de la violence, répliqua Fatima.

-Surtout dans les banlieues, comme en France, conclut-il sèchement.

La conversation qui n'était au départ que cordiale entre deux cours, entre la pause café de l'un et la préparation du cours de l'autre devenait de plus en plus houleuse. Maintenant la situation n'était plus métrissait ni par ce jeune professeur ni par lui même.

Depuis son arrivée tardive à l'Institut ou il enseignait les sciences politiques, il ressentait que cette journée venait de mal débutée: réveil difficile, copies des étudiants non encore corrigées, embouteillage, difficultés à trouver un emplacement ou se garer, préparation de son entretien avec le doyen président de l'Institut… Mais au juste que lui voulait -il ? Savoir ou en étaient ses recherches? Mais pourquoi souhaitait- il relire ses notes sur le commentaire de la Constitution actuelle ? Tout se mélangeait dans son esprit et cela le perturbait, l'agaçait même puisqu' il semblait n'avoir aucun contrôle sur les evemenents qui se précipitaient ces jours derniers.

Lorsque le premier cours s'acheva, il fut pris d'une fringale. Pourtant il lui semblait avoir bien déjeuner. Il expédia rapidement les étudiants qui tardaient à sortir de l'amphithéâtre Charles De Gaule leur signifiant par la même qu'il n'avait pas le temps de dialoguer avec eux pour approfondir comme à l'habitude les informations apprises durant le cours.

Il avait donné cette habitude à ses étudiants. D'ailleurs ces petites réunions informelles ne duraient que quelques minutes mais elles permettaient aux trois ou quatre étudiants motivés, toujours les même d'ailleurs d'avoir des précisions utiles pour les travaux dirigés de l'après midi. midi.

Rapidement il rangea les notes dans son cartable de vieux cuire noire et se dirigea d'un pas rapide vers la salle des enseignants.

En longeant le large et long couloir, il reamaquait par les géantes baies vitrées, les diffférents groupes d'étudiants qui commençait à se constituait sur le campus de l'institut.

Déjà la fumée de cigarettes s'élevait dans les airs, déjà le brouhaha grandissait. A l'instar des autres pays de l'Union européennes, le Parlement républicain venait lui même de votait une loi interdisant tout utilisation du tabac dans tout les lieux recevant public. Bien que non fumeur, il se rappelait son plaidoyer en faveur des étudiant fumeurs-la majorité-durant le conseil d'administration de l'Institut.

En pénétrant dans la salle des enseignants, il se dirigea vers la machine à café. Mais il ne put s'empêcher de s'immiscer dans la conversations entre deux de ces collègues. Un journaliste, Gérard Bertrand venait de publier un article agrémenté de caricature au sujet de l'integrime religieux qui se faisait jour dans notre société. Il s'inquiétait en fait de l'accroissement rapide de ce phénomène dans notre pays, tout comme il était déjà installé en France ou au Royaume-Uni avec les conséquences que l'on connaissait: Émeutes des banlieues en Angleterre, loi sur la laïcité en France…

-Ce n'est pas parce que tu porte une barbe noire et un turban que tu est un terroriste ! Fit Michel le professeur de droit civil.

-Mais le journaliste l'a affirme dans son article, repris Fatima

Elle enseignait l'économie politique en dernière année. D'habitude avec elle il avait des relations normales, classiques, de collègue à collègue. Ses yeux sombres, comme deux noisettes tombaient sur un joli visage mi femme, mi enfant donnant presque un sentiment de mal être. Elle était de taille moyenne. Par ses cheveux courts coupés à la garçonne, elle ressemblait plutôt à ces jeunes filles standardisées que l'on regardait dans les émissions de télé réalité, qui pour devenir chanteuse, qui pour se refaire un look branché….

Mais ces apparences étaient bien trompeuses, car elle avait une grande connaissance du monde musulman et ses travaux étaient très apprécies et par l'Institution mais aussi à en jugées par les regards de certains étudiants surtout lorsque son mini tailleur légendaire était de rigueur.

-Si c'était un complot acheva t-il d'un ton sec et bref. Notre gouvernement a sans doute peur de la réaction des pays du monde musulman ou sa propre population d'origine étrangère.

-Tu dépasses les bornes, tu raisonnes comme un nazi. cria t-elle !

Il ne voulu pas renchérir sur cette diffamation. Sa conception du monde ne passait aucunement par des idées de dénégation de l'être humain.? D'ailleurs son oncle Martin avait connu ces heures sombres.

Très peu d'enseignants étaient présent dans la salle. Chacun s'activait mais il lui semblait que la conversation était écoutée par des oreilles attentives et indiscrets.

Il voulu faire marche arrière, ne plus avoir à justifié ses positions mais il était déjà trop tard. Il fallait lâcher ce qui lui brûlait les lèvres depuis sa rencontre avec le président du Conseil Communale en début de semaine.

-si tu aime ton pays, tu dois en respecter les règles. Si tu as des droits, tu as aussi des devoirs, choses que beaucoup oublient. Conclu t-il d'une voie apaisée.

Ce fut cette phrase, pensa t-il, qui blessa sa collègue. Car elle se considérait comme faisant partie de «  ces gens là ». Il était trop tard.

Tard il était puisqu'il referma ses yeux une nouvelle fois pensant que cette scène allait s'évaporer. La lumière du radio réveil diffusait maintenant un faisceau lumineux au plafond. Il venait de sortir de sa torpeur, de sa somnolence. Machinalement il se dit que l'heure était venue de se lever. D'une manière mécanique il regarda une nouvelle fois l'appareil. Le temps semblait s'arrêter: 4h20. Il lui semblait qu'une éternité venait de s'écroulait .Il commentait de nouveau à plonger dans une douce torpeur lorsque le bruit agaçant d'un cyclomoteur, genre « pétoire » vint déchirer la calme nocturne de cette belle nuit étoilée.

-Toujours les mêmes, grogna t-il fortement dans son esprit. Si bien que cette phrase lui rappela les paroles que lui tint le président du conseil communal.

Il bailla légèrement, ouvrit de nouveau les yeux et d'une manière casi automatique se remémora l'entretient



21/11/2009
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