Mes Reveries Poètiques

Mes Reveries Poètiques

Entretien

Le conseil communal se tenait dans un bel immeuble du 19 eme siecle. Situé en plein centre ville, il regroupait les services administratifs que pouvait possédait une agglomération comme cele de Victoria.: Etat civil, Cadastre, élection, tous ces services aux habitants prenaient place dans d'immenses salles richement décorées. Il se souvenait de l'une de ses rares visites, lorsque étant enfant, l'l'Eco élémentaire avait organisé une sort_ie pédagogique en son sein.

Le président du conseil communale souhaitait s'entretenir avec lkui d'une manière plutôt informelle au sujet du nouveau code de la nationalité actuellement débatu à l'assemblée des députés du peuple.Dans le milieu cloisonnée des sciences juris=dique, il n'était pas à proprement parler une sollenité mais ses avis, notes ou commentaires sur tels ou tels sujet d'actualité étaient écouté avec interet. Le ministere de l'integration et des communautés lui avait même commendé un rapport sur la situations économique et sociale des résident étrangers sur le territoire national. Dans son rapport, le Conseil des ministres en tira un projet de loi sur le renouveau de la citoyenneté appele loi Malavielle du nom du rapporteur de la Commission.

-Encore un qui s'en attribut tout le mérite, pensa t-il.

Mais que lui voulait il au juste le Président du conseil Communal ?

L'homme était de taille moyenne, aussi haut que deux pneus de camion. Son, visage rond laissait deviner un regard qui attirait plutôt de la sympathie. Il portait des lunettes rondes comme le pere de Pinochio, le fameux Gepetto, remarqua t-il. Il l'avait connu avec une chevelure beaucoup lpus garnie qui trahissait pas malde boucles. Il se souvenait de lui étant petit. Lorqu'il prenait le bus scolaire pour se rendre au lycé. Plusieur fois il l'avait remarqué C'éait un etre toujours en campagne électoral. Avec ses pare,ts il était fier de voir en chair et en os un représentant de la nation. Et aujourd'hui il le rencontraoit paor de vrai.

Il pénétra dans le spacieux bureau situé au premier étage du bâtiment. Il n'eut bien sur aucun mal à le trouver.

Il y a quelques années, il fut convié dans les salons d'honneur pour une conférence abordant le thème de la politique économique du troisième Reich durant les années d'avant guerre. Il s'en suivit une visite guidée de la bâtisse du 17 éme siècle, puisque celle-ci servit de quartier général pour la Seconde Armée de l'ouest. Il savait tout naturellement que le bureau du Président du Conseil Communal se situait juste à droite de l'immense escalier qui semblait éventrer l'édifie aux extrémités. Siège du Conseil communale depuis le début de la République en 1966, le bâtiment était classé au répertoire du patrimoine des monuments historiques de la République. Cette réputation valait à la commune l'afflux de noueux touristes surtout étrangers, puisque ce fut en ces murs que le générale De Gaule signa les accords de Victoria, véritable acte de naissance de la République. Dans la plupart des salles et pièces du bâtiments, étaient conservés, aux regards des administrés et des visites sous vitrines protégés des effets personnels du Générale dont une copie des fameux accords d'indépendance.

Après avoir frapper deux coups légers sur l'imposante porte de chêne massif qui s'ouvrit aussitôt, il entendit :

- Cher ami ! Vous voici enfin ! Comment allez-vous ?. Voulez-vous un rafraîchissements ?

- Je vous remercie de votre attention, Monsieur le Président !

Il venait de s'assoire sur un confortable fauteuil de cuire noir que lui indiquait le Président Philippe Dratuom. Ce dernier pris place derrière un imposant bureau ou trôner des piles de dossiers et juste derrière lui deux écrans d'ordinateurs.

- Votre oncle Martin, fait t-il toujours de bonnes affaires ? poursuit t-il.

- Monsieur le président, permettez moi d'être direct. Je souhaite savoir l'objet de notre entretien.

- Je vous en pris ! se ressaisit l'élu, visiblement tout surpris par la réponse plutôt sèche du jeune professeur.

D'une forte corpulence, bien charpenté, le Président du Conseil Communal Philippe Dratuom portait des lunettes dont les montures lui conféraient un air assez vieillot. Mais il semblait n'être guerre plus âgée que son interlocuteur. Ils étaient de la même génération.

Sur son visage aucune trace de barbe ne se faisait remarquer. Son teint était plutôt livide, sans doute à cause de la fatigue qu'il pouvait accumuler à cause de ses activités politiques et professionnelles. Son crane tout pâle se devinait derrière une chevelure blonde assez courte et très bien tenue.

Le professeur avait lu dans les journaux que cet élu, issu de la bourgeoisie locale, qui se disait élu de base, continuer d' exercer la profession de restaurateur. Ses parents tenaient un restaurant de quartier dans le quartier d'enfance ou vécu le professeur. Après avoir terminer ses études d' hôtellerie, il succéda à ses parents et développa son affaire avant de se retourner vers la politique.

- Je sais que vous êtes un philatéliste averti, voire même chevronné. Asséna t-il d'une voix qui faisait penser que l'on se retrouvait en plein meeting politique.

- Connaissez-vous le bloc allemand émis à l'occasion du 9éme congres du parti national socialiste à Nuremberg ?.

Son interlocuteur semblait non seulement troublée par la question mais son visage laisser percevoir une immense surprise. C'était le monde a l'envers. Alors que beaucoup d'administrés souhaitaient avoir un entretien avec le Président du Conseil Communal pour demander les sempiternelles aides et demandes diverses, lui était confortablement assis dans ce bureau et on lui parlait de sa passion de toujours, la philatélie.

Le long silence se rompit au moment ou le Président Philippe Dratuom ouvrit un lourd tiroir de son bureau. Il en sortit un dossier de couleur kaki assez épais d'ailleurs puisqu'il le pris à deux mains. Il en sortit une feuille qu'il tendit lentement à son interlocuteur.

- Voici une reproduction à l 'échelle de cette pièce, dit-il.

Comme sur un plateau de télévision, il se croisa les mains sur son bureau, attendant la réponse. Il semblait trépigner d'impatience. Son regard se fixa lourdement sur le document que tenait en main le professeur. Il attendait une réponse. Comme si il devinait déjà la réponse de son interlocuteur. Il appuya fortement ses mains croisées sur le dossier. Mais devant le mutisme étonné de son invité, encore une fois il rompit le silence.

Par la fenêtre, on sentait que le marché qui se déroulait tous les vendredi dans le vieux centre historique battait son plein. D'ailleurs le professeur avait eu du mal à se garer et à remonter la grande rue bondée de passants et de marchands ambulants.

- Pouvez-vous m'en dire plus ? repris le Président.

La question avait fusée, abrupte, telle une flèche que décrochait un élu politique lors d'un débat télévisé, ou il se sentait repousser sur ses contradictions. Le ton de la question fut d'ailleurs male perçue par le professeur. La situation lui semblait étrange mais le caractère pesant se dissipait curieusement. Il se demanda pourquoi une convocation officielle pour un sujet d'ordre privée et qui n'avait en apparence aucun rapport avec les affaires de la ville. Cela faisait sans doute partie des prérogatives d'un élu, celui de vouloir se consacrer un peu de temps libre au sein d'une vie politique assez soutenue.

- Je ne suis pas spécialiste de cette période mais si mes souvenirs sont exacts, il a été émis en commémoration du 9éme congres du parti national socialiste à Nuremberg qui s'est déroulé dans la semaine du 20 avril 1937. A l'époque Hitler a déjà mis en place tous les outils pour mener l'Allemagne à la guerre. Dommage que les vieux quartiers ont été endommagées pendant la seconde guerre. Cette ville, pour l'époque, reste néanmoins une citadelle du nationale socialisme.

Il commençait à prendre de l'assurance, heureux qu'il était de pouvoir communiquer ses connaissances historiques. Le Président Philippe Dratuom l'écoutait avec un vif intérêt, comme un étudiant studieux, il pris des notes. Il ressemblait maintenant à ses élèves qu'il côtoyait quotidiennement.

- Ce bloc représente sur les quatre valeurs un portrait du dictateur de couleur vert olive. La valeur faciale de chaque valeur est de 25 pfennigs….

Après une courte pose le jeune professeur poursuit:

- Cette pièce est répertorié sous différents numéro dans les catalogues officiels de cotation, mais le catalogue Michel des éditions Scwaneberger, catalogue allemand, dans son édition de l'année passée lui attribut le numéro 10. Sa cote oscille, la aussi suivant les éditeurs, entre 300 et 350 écus. Voilà ce que je peux vous dire, monsieur le Président, mais j'avoue que depuis le début de notre entretien je ne sais pas ou vous souhaitez en venir.

Le visage du Président se figea. Machinalement, il desserra légèrement le nœud de sa cravate bariolée de motifs bizarres (plutôt laids au goût du professeur) qui jurait sur sa chemise d'une blancheur éclatante.

- Ces politiques ne savent décidément pas s'habiller, pensa t-il, sans que la remarque puisse trahir un quelconque rictus sur son visage.

A ce moment précis, la sonnerie du téléphone vint perturber l'entretien. Le Président du Conseil Communal se jeta rapidement sur le combinée. Il hurla malgré la présence du professeur.

- Je vous ai dit de ne pas me déranger. Merci d'en prendre note, une fois pour toute.

Il Raccrocha aussi violemment qu'il avait pris le combiné noir. Il était visiblement agacé. Sans doute son secrétariat allait souffrir de cette gaffe.

Les deux hommes se regardèrent.. Le président du Conseil Communal semblait maintenant suspicieux. Sa chemise blanche semblait se décomposait dans la lumière que projetaient les deux écrans d'ordinateurs qui fonctionnaient derrière lui. Il jeta un regard forcée autour de la pièce dont les murs étaient remplies de livres, comme ces vielles bibilotheques ou le professeur appréciait le calme reposant. Ce fut précisément dans cette pièce que le Générale de Gaulle vécut durant quatre jours lorsqu'il scella le destin de l'ancien territoire de la Communauté française.

Le professeur sentit l'espace d'un instant la valeur historique du lieu. Mais dans son esprit ce sentiment s'échappa et il devina, que sur le mur ou trôner les écrans d'ordinateurs, le drapeau de la république venait s'enrouler autour d'une fine colonne greco-romaine. Au dessus de l'emblème nationale trônaient les armoiries de la commune.

Depuis que les fortes chaleurs avaient envahies le pays, le bâtiment était pourvu d'une forte climatisation. Dans le bureau régnait donc une douce température. Le Président du Conseil Communal se racla la gorge plusieurs fois sans doute dû à l'accoutumance à ce genre de climatisation. Sans doute une nervosité qui semblait pour le professeur, sans motif.

Il remarqua cette fois que le téléphone sur le bureau était décroché. Ce détail commença à le perturber, voire même à l'agacer. Cela le mit dans un désarroi presque total. Le président fut le premier à rompre ce silence que venait perturber le fonctionnement des climatisations.

- Il existe une pièce unique de ce bloc, une pièce dont la valeur peut devenir inestimable. Affirma le Président.

- Je n'ai jamais entendu parler d'un tel fait, remarqua le professeur.

- Il s'agit d'une pièce signée au verso de la main même du furher et qui n'est répertorié dans aucun catalogue.

Cette révélation l'intrigua. Sur quelles recherches, quels faits se basait le Président. Jamais le professeur n'avait entendu parler de l'existence d'une telle pièce. A sa connaissance, aucune étude n'en parlait.

- Je me suis laisser dire que votre oncle est lui aussi un philatéliste chevronné. Récemment en bavardant avec lui, après le débat publique au sein de ma permanence, j'ai cru comprendre qu'il possédait une telle pièce. La Commune souhaite lui demander officiellement cette pièce philatélique afin d'illustrer une exposition sur les atrocités commises durant cette période trouble de l'histoire européenne mais celui-ci a refusé obstinément. Nous comptons sur vous, mon cher, pour appuyer notre demande.

Voilà donc la raison de cette entretien. A ce moment là, il voulut se lever. Il n'appréciait pas la façon de procéder de la part du Président. Ils sont finalement tous pareils ces politiques, pensa t-il.

- Me demandait de faire le rapporteur, comme les gosses dans la cours de l'école. Même mes étudiants en sont très loin, lança t'il au Président.



21/11/2009
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